Image représentant une personne l'air en colère ou boudeur, avec un chapeau en forme de chapeau de gland sur la tête

Il m'a planté, ce con
Il m’a planté, ce con.
Comme si je n’avais que ça à foutre, attendre après lui. Enfin, peut-être bien en fait. Mais ce n’est pas une raison. Il n’aurait pas dû partir comme ça, en me laissant tout seul. Il va m’oublier. Je le sais qu’il va m’oublier. Mais qu’est-ce que je peux y faire ? Ce n’est pas comme si je pouvais partir. Je suis coincé.
Il m’a planté, ce con.
Me voilà comme un imbécile, au milieu de nulle part. Le temps passe, mais rien ne change. Je savais qu’il m’oublierait. Quelque part à l’intérieur de moi, je le savais. L’instinct, ou quelque chose dans le genre. Je me sens mal. Je me sens perdu. Il m’a perdu. Je le sens.
Il m’a planté, ce con.
Puis il m’a oublié. Pendant tout l’hiver, il m’a ignoré. M’a-t-il seulement cherché ? Sans doute. Peut-être. Je ne sais pas. Mais maintenant, c’est trop tard, je m’en rends compte de façon viscérale. Mon corps est douloureux. Comme si j’allais exploser de ma solitude.
Il m’a planté, ce con.
Voilà, ça y est, le printemps est là. C’est trop tard pour qu’il revienne. J’ai craqué de partout. Je me sens à la fois vidé, épuisé… et heureux, prêt à m’épanouir. J’explose. Je m’exprime, je traverse, je sors de terre. Enfin ! J’aperçois le soleil. J’étais perdu, et maintenant je vis.
Il m’a planté, puis oublié, ce con d’écureuil.
Mais aujourd’hui, je pousse.
Et quand je serai grand, je serai un chêne.

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